Les cloisons intérieures de la maison

Selon la configuration de votre habitation et de vos besoins, vous allez choisir une cloison intérieure plutôt qu’une autre pour séparer deux pièces.

Pour cela, il convient de trouver l’équilibre entre vos envies de décoration, les contraintes de votre espace de vie et votre budget. Ainsi, il est essentiel de bien comprendre le rôle d’une cloison au sein d’une maison ainsi que les qualités des différents matériaux pour concevoir vos cloisons intérieures.

Quel type de cloison intérieure choisir ? Quels sont les matériaux ? Pour quelle performance ? Et à quel prix ? Dans ce guide, nous vous détaillons tout ce qu’il faut savoir pour faire le bon choix.

Aménagement intérieur et redistribution des espaces Aménagement intérieur et redistribution des espaces

Le rôle des cloisons intérieures

QU’EST-CE QU’UNE CLOISON INTÉRIEURE

Les cloisons intérieures, aussi appelées cloisons de distribution, jouent un rôle central dans l’agencement de votre intérieur. En effet, les cloisons distributives ont pour vocation première de diviser l’espace habitable. Ceci afin de délimiter le volume de chaque pièce de vie et de définir les zones de circulation.

Contrairement aux murs porteurs, l’épaisseur de ces parois de séparation à l’intérieur d’un logement est réduite : environ 10 cm maximum. Ainsi, ce type de cloison n’appartient pas à la structure du bâti et n’a pas d’influence sur la solidité de l’ouvrage.

De même, il ne faut pas confondre les cloisons de distribution avec les cloisons séparatives. Ces dernières, ayant pour fonction de séparer deux logements différents ou un logement des parties communes, sont soumises à une réglementation bien différente.

Enfin, au-delà de leur rôle visant à répartir les espaces, les cloisons distributives peuvent également faire partie intégrante de la décoration. C’est par exemple le cas de la cloison de séparation vitrée sur châssis ou en briques de verre.

BIEN CHOISIR SES CLOISONS INTÉRIEURES

L’emplacement d’une cloison est déterminant. En effet, en fonction de la destination des pièces séparées, les propriétés attendues et le choix seront différents :

  • les cloisons des pièces humides doivent être hydrofuges pour préserver les pièces de l’humidité ;
  • la cloison attenante à un garage doit permettre l’isolation thermique pour éviter les déperditions de chaleur ;
  • la cloison accolée à un poêle doit être ignifugée pour résister à la chaleur et au feu en cas d’incendie ;
  • la cloison d’une chambre doit être performante en isolation acoustique pour réduire la propagation des bruits de la maison ;
  • les cloisons des pièces à l’étage doivent être plus légères pour que le plancher puisse en supporter le poids…

Par ailleurs, il existe plusieurs sortes de cloisons : pleine, translucide, fixe ou amovible. Vous pouvez alors adapter le type de cloison à vos différents besoins, selon les espaces à cloisonner.

Par exemple, les cloisons amovibles et/ou transparentes.

Celles-ci permettent de gagner de la place, tout en offrant la possibilité de confiner l’espace à loisir et de laisser passer la lumière. Elles s’adaptent donc parfaitement aux petites superficies habitables ou à une pièce en long.

Rénovation des cloisons intérieures de l’habitation Rénovation des cloisons intérieures d'une habitation

Les types de cloisons intérieures fixes

Comme nous l’avons vu, il existe différentes cloisons intérieures. Parmi celles dites fixes, bon nombre de matériaux permettent de créer ce type de cloison de distribution.

Il s’agit notamment de la plaque de plâtre, du béton cellulaire, des briques, des parpaings ou encore des carreaux de plâtre, etc.

Toutefois, quel que soit le matériau utilisé, les cloisons intérieures fixes sont réparties en deux familles : les cloisons sèches et les cloisons humides.

La différence réside dans la technique de pose utilisée, selon le matériau.

Pose des cloisons intérieures sèches lors d’une rénovation Pose des cloisons intérieures sèches lors d'une rénovation

LES CLOISONS SÈCHES

Les cloisons sèches sont montées sans qu’il soit nécessaire d’utiliser un produit liant comme la colle, le plâtre ou le mortier pour assembler les matériaux.

En effet, le montage s’effectue sur une ossature métallique ou sur une ossature en bois. De ce fait, la pose des cloisons sèches est donc relativement simple et rapide, et permet de cloisonner une superficie importante, y compris avec de la hauteur sous plafond.

Par ailleurs, cette technique de montage à sec des cloisons permet aussi d’intégrer facilement un matériau d’isolation thermique et phonique, ainsi que les gaines électriques.

Ainsi, grâce à ces différents avantages, ces cloisons sont largement utilisées en rénovation de l’habitat et dans la construction du neuf.

LES CLOISONS HUMIDES

À l’inverse, les cloisons humides sont montées grâce à l’utilisation d’une colle, de plâtre ou de mortier pour l’assemblage de la structure.

Elles sont aussi appelées cloisons maçonnées, ou en pose traditionnelle, car les matériaux sont liés entre eux pour former un bloc plus solide et plus lourd, mais moins malléable. En effet, le passage des différents raccordements ne peut s’effectuer qu’en réalisant une saignée dans les murs.

Dans la mesure où cette technique de pose prend plus de temps et représente un peu plus de contraintes, on la privilégie le plus souvent pour les superficies réduites.

Les matériaux utilisés pour les cloisons intérieures

Plaque de plâtre, béton cellulaire, brique, parpaing ou encore cloison en verre, différents matériaux permettent la conception de cloisons de distribution.

PLAQUES DE PLÂTRE

La plaque de plâtre, aussi appelée « Placo », est l’un des matériaux les plus couramment utilisés pour la pose de cloisons intérieures. En effet, celle-ci fait partie des matériaux à monter à sec. Et, comme nous l’avons vu, grâce à cette technique de pose, la plaque de plâtre est donc facile et rapide à mettre en place sur l’ossature.

Composée de deux parements en carton séparés par une couche de plâtre, la plaque de plâtre standard à bords amincis est d’une épaisseur de 13 mm (BA13).

Très polyvalente, la plaque de plâtre peut disposer de propriétés supplémentaires. Elle peut alors être hydrofuge, ignifuge ou encore renforcée.

Création de cloisons intérieures en carreaux de plâtre Création de cloisons intérieures en carreaux de plâtre

CARREAUX DE PLÂTRE

Le carreau de plâtre est un matériau presque incontournable pour la pose d’une cloison à montage humide. Très résistant, il est également simple à poser grâce aux tenons et mortaises qui permettent l’assemblage.

Il en existe deux sortes : le carreau de plâtre plein ou le carreau de plâtre alvéolé.

Dans tous les cas, la dimension standard de ce matériau est de 66 x 50 cm et son épaisseur est comprise entre 5 et 10 cm. De plus, s’ils sont naturellement résistants au feu, les carreaux de plâtre peuvent aussi être hydrofuges ou bénéficier d’une résistance renforcée.

BRIQUE CREUSE

Bien qu’elles soient plus difficiles à monter, les cloisons d’intérieur en briques creuses sont assez répandues.

Fabriquée en terre cuite, il s’agit en réalité d’une brique traditionnelle spécialement conçue pour la fabrication des cloisons. Légère, résistante au feu et hydrofuge, la brique creuse est un matériau plébiscité pour sa capacité naturelle à réguler l’hygrométrie des pièces de la maison.

Enfin, si elle existe en différentes épaisseurs, la dimension d’une brique creuse standard est de 20 x 40 cm.

À savoir

L’étiquetage des émissions de composés volatils (C.O.V) est obligatoire pour les produits de construction et de décoration, dont les cloisons intérieures. Suivant une classification allant de A+ (faibles émissions) à C (fortes émissions), cette étiquette informe sur les émissions de polluants volatils dégagées par un élément de construction et pouvant altérer la qualité de l’air intérieur.

Pour en savoir plus sur l’étiquetage C.O.V, vous pouvez consulter le site du ministère de la transition écologique.

Installation de cloisons intérieures de séparation en placo-plâtre Installation de cloisons intérieures de séparation en placo-plâtre

PARPAING

Le parpaing est le matériau de référence dans les domaines de la construction et de la rénovation de l’habitat. Pour le montage d’une cloison intérieure, il s’agit alors d’un bloc de ciment creux dont la dimension standard est de 20 x 50 cm.

S’il est relativement lourd, il est également très résistant aux chocs, au feu et à l’eau. En revanche, ses propriétés isolantes thermiques et phoniques sont faibles.

VERRE

Qu’il s’agisse d’une paroi montée en briques de verre ou d’une cloison vitrée, le verre est un matériau indémodable et tendance.

En effet, il offre le grand avantage de pouvoir créer des cloisons parfaitement transparentes et de laisser passer la lumière dans les pièces.

Par ailleurs, en plus de leur aspect décoratif, les carreaux en brique de verre sont très robustes. Enfin, si la dimension standard de la brique de verre est de 19 x 19 cm, elle est en revanche disponible en de nombreuses finitions.

BÉTON CELLULAIRE

Le béton cellulaire est un matériau très polyvalent utilisé dans de nombreux domaines de la construction, du gros œuvre à l’aménagement intérieur.

Fabriqué à partir de composants naturels, il est léger, solide et résistant au feu ainsi qu’à l’humidité. Toutefois, le montage d’une cloison en béton cellulaire nécessite des connaissances particulières. Ainsi, il fait partie des matériaux haut de gamme dont le prix au mètre carré est élevé.

Quel est le prix pour créer une cloison intérieure ?

Dans la mesure où chaque matériau propose des propriétés différentes, le prix pour créer une cloison intérieure est variable. Il dépend notamment :

  • des matériaux : plaques de plâtre, carreaux de plâtre, briques de verre… ;
  • des performances techniques : hydrofuge, résistance au feu, isolation acoustique et thermique… ;
  • des dimensions ;
  • de la surface à créer ;
  • la technique de pose et d’éventuelles fournitures supplémentaires comme la colle, le mortier, les montants, la quincaillerie…

Pour vous donner un ordre d’idée, voici un récapitulatif des prix moyens au m² pour chaque matériau présenté précédemment :

Matériau

Prix moyen au m² hors pose

Plaque de plâtre BA13 (placo)

3 € — 13 €

Carreau de plâtre

3 € — 5 €

Brique creuse

40 € — 55 €

Parpaing

1 € — 1,5 € l’unité

Brique en verre

1 € — 30 € l’unité

Béton cellulaire

5 € — 15 €

CE QU’IL FAUT SAVOIR AVANT D’ABATTRE UNE CLOISON NON PORTEUSE

Nous l’avons vu au début de ce guide, les cloisons de distribution servent à séparer les espaces. Ainsi, dans la mesure où elles ne sont pas porteuses du bâti, il n’y a aucune démarche administrative à faire.

Toutefois, si vous êtes locataire, il vous faut obtenir l’autorisation du propriétaire. En effet, sans son accord, celui-ci pourra vous demander la prise en charge de la remise à l’état initial lors de la sortie des lieux.

Ensuite, il convient de vérifier la nature de la cloison existante (plaques de plâtre, carreaux de plâtre, briques, parpaings, bois…) et de repérer les éventuelles gaines techniques et raccordements.

Avant le démarrage du chantier, il faut évidemment dégager toute la zone et protéger les surfaces avec des bâches. Ensuite, le plus gros des travaux pourra être réalisé à l’aide d’une masse. Pour plus de précision, le burin et la massette seront à privilégier.

Enfin, selon le matériau d’origine, une scie spécifique sera également nécessaire.

Pose d’une cloison de séparation en placoplâtre Pose d'une cloison de séparation en placoplâtre